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L’école gratuite en Suède et obligatoire à partir de 3 ans en France


La rentrée scolaire n’est pas la même pour tous. L’Europe, bien que législatrice n’est pas interventionniste. Il existe alors une plus ou moins grande disparité entre les différents programmes et normes scolaires.

Il conviendra alors de revenir rapidement sur les deux thématiques susvisées, en d’autres termes, la gratuité de l’école en Suède et l’école obligatoire en France.

I. L’école obligatoire en France.

Cette année même les plus petits n’ont pas pu échapper aux réformes. La « loi Blanquer » ou « loi n° 2019-791 du 26 juillet 2019 pour une école de la confiance » est récemment entrée en application. Après avoir été déposée en fin 2018 et définitivement adoptée par l’Assemblée Nationale en 2019, la loi Blanquer a été promulguée pour la rentrée scolaire de cette année.

L’intitulé de la loi, comme son contenu intrigue. La loi est intéressante à plusieurs niveaux. Cette dernière dispose de mesures relatives à l’affichage de la devise et du drapeau de la République dans les salles de classes mais aussi d’autres mesures quant à l’éducation à l’environnement et au développement durable à l’école primaire.

La loi va plus loin que la simple éducation des élèves et porte aussi sur le fonctionnement des formations et établissements scolaires, avec notamment la mise en place d’une évaluation desdits établissements. La Loi souhaite également un meilleur accompagnement des jeunes âgés de 16-18 ans avec la mise en place d’une obligation de formation jusqu'à 18 ans.

L’une des mesures les plus intéressantes de la loi est cependant l’abaissement de l’âge de l’instruction obligatoire à 3 ans. La loi dispose ainsi que « l'instruction est obligatoire pour chaque enfant dès l'âge de trois ans et jusqu'à l'âge de seize ans ». Cette mesure n’est a priori pas révolutionnaire, dans la mesure où il s’agissait auparavant d’une faculté, pleinement usitée par une grande partie des parents dont les enfants venaient d’atteindre l’âge de 3 ans.

On notera cependant que la transformation légale, d’une faculté en une obligation n’est pas aussi forcément un choix pertinent. La finalité de la loi demeure toutefois louable dans la mesure où cette dernière défend ce choix par rapport à l’importance de l’éduction et la réduction des inégalités dès le plus jeune âge.

L’abaissement de l’âge de l’instruction obligatoire à 3 ans n’est pas forcément une nouveauté pour tous mais n’en demeure pas moins une nouvelle contrainte dont la prise en considération est nécessaire.

II. L’école gratuite en Suède.

Les développements suivants ont simplement vocation à éclairer le lecteur sur l’éducation en Europe, le cas échéant en Suède, cependant de manière sommaire. Une vision restreinte et limitée à son propre droit n’est pas forcément pertinente dans la mesure ou d’autres droits peuvent servir de source d’inspiration positive. Par ailleurs, l’implication de la France dans l’Union Européen renforce l’intérêt relatif à la connaissance du droit d’autres membres.

En Suède l’école n’est pas encore obligatoire pour les enfants de 3 ans, celle-ci ne l’est qu’à partir de 6 ans. La Suède utilise une méthode de notation alphabétique et dispense des enseignements dans l’ensemble semblables à ceux que l’on connaît en France.

L’intérêt de l’école suédoise réside toutefois dans son organisation. L’école est organisée par le biais d’actes légaux comme c’est le cas en France. La particularité de la Suède réside dans la volonté du législateur suédois de rentre l’école obligatoire intégralement gratuite. Cette gratuité n’est pas limitée au paiement d’une inscription à l’école mais va jusqu’au paiement des repas et des fournitures scolaires.

La Suède justifie cette politique par la volonté de permettre à toutes les familles la scolarisation de leurs enfants sans devoir subir les conséquences financières de celle-ci, à la rentrée des classes ou pendant l’année. Cette politique de gratuité demeure toutefois relativement complexe à supporter pour les acteurs qui la financent.

Conclusion.

La politique scolaire de la Suède est attrayante et une étude plus aboutie de cette dernière ou d’autres, pourrait être pertinente quant à l’évolution et les futures réformes de notre propre système. Une étude des succès et échecs des politiques de nos voisins européens en matière d’éducation pourrait être un préalable intéressant à l’élaboration de nouvelles réformes.

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